Les Jeunes Européens organisent la Convention européenne de la Jeunesse du 9 au 12 mars prochain au Parlement européen de Strasbourg. Explication en 3 questions avec avec Jérôme Quéré, le président de l’association.
Ma génération est celle qui a voté pour le Remain au référendum britannique, qui s’est mobilisée en France pour aider les réfugiés de Calais, qui s’oppose aux reculs des libertés en Pologne et en Hongrie. Ma génération a soif d’Europe mais l’Union des traités tremble sur le fil de ses imperfections.
Avec cette Convention, nous nous apprêtons à donner à l’Europe un nouveau souffle, une nouvelle base : une Constitution. C’est pour prouver qu’un tel texte peut naître sur le continent, et que les citoyens peuvent en être à l’initiative, que nous convoquons cette assemblée.
Nous réunissons en mars 150 jeunes de tout le continent. Le collège se composera aussi bien de porte-paroles d’ONG, de responsables d’organisations de jeunesse que d’acteurs sociaux, culturels ou éducatifs locaux. A la fois représentants et influenceurs de leurs pairs, ils ont des niveaux de connaissance variés sur l’Europe et son fonctionnement. Mais sont tous animés d’une même volonté : changer l’Europe pour la sauver.
Il est possible, permis et souhaitable d’imaginer une toute nouvelle construction politique sur le continent. Et ce, autour d’une démocratie continentale renforcée. Quelle forme institutionnelle la Convention lui donnera ? Je ne sais pas, il faudra attendre le 12 mars et la Déclaration de Strasbourg – le premier texte d’intention de la Convention – pour le savoir.
En pleine année électorale – en France et en Allemagne – la Convention marque le débat public d’un message clair : la jeunesse veut refonder l’Europe. Lors des 60 ans du traité de Rome le 25 mars prochain, nous descendrons dans les rues de la Capitale italienne pour faire entendre ce message.
Une équipe d’ambassadeurs de la Convention se mettra également en mouvement pour défendre le texte partout à travers le continent. Ce texte a vocation à devenir l’étendard d’une génération d’européens, notre génération. Ceci, jusqu’aux élections européennes de 2019, ultime jalon pour faire changer l’Union.