Une diplomatie commune, conduite par un ministre des affaires étrangères européen
Un nouveau président américain qui refuse de jouer un rôle majeur à l’international, un président russe qui fait un remake des politiques tsaristes, des voisinages orientaux compliqués : pour se faire entendre des grandes puissances, l’Union européenne, privée de la Grande Bretagne, doit parler pour ses 27 Etats membres. Elle doit s’appuyer sur une diplomatie commune, conduite par un ministre des affaires étrangères européen.
Les 28 ont peut être des cultures différentes mais ils veulent tous la même chose : la paix et la sécurité pour chacun des 500 millions de citoyens européens. Alors renforçons le dialogue entre membres pour prendre en permanence les décisions qui seront portées par une voix unique sur la scène internationale.
Des outils européens performants et intégrés doivent soutenir la diplomatie européenne. Une armée européenne est le premier d’entre eux. Alors que les interventions militaires modernes demandent des réponses globales, une seule armée européenne relèvera les défis du monde contemporain : terrorisme, cyber-guerre, maintien de la paix, aide au développement. Chaque État européen doit avoir l’opportunité d’y contribuer. L’arme nucléaire ne suffit plus pour s’affirmer dans un monde en marche accélérée. Les égoïsmes nationaux sont dépassés : le temps de la convergence est venu.
Le Président de la République française ne sera pas le chef d’une armée européenne. Mais sa volonté sera déterminante.